Le trajet a duré longtemps. Pourquoi est-ce que l'on m'a envoyée ici? Il y a des écoles beaucoup plus près de chez moi! Enfin, dans mon petit trou perdu, les écoles sont en retard sur la matière, ma nounou m'a expliqué que c'est une école fantastique très bien pour mon niveau. Elle ne m'avait pas dit que c'était une académie, par contre. C'est en disant "J'espère que tu vas te plaire dans cette académie!" que je m'en suis rendue compte.
-Hein? N'est-ce pas donc une école où je travaille, et où je reviens à la maison vers 4h de l'après-midi?
Ma nounou me fit "non" de la tête, et elle m'expliqua ; "C'est une académie très bien, je te le dis, j'espère que tu ne m'en voudras pas que je te laisse là.. il y a un club de natation, et c'est une école qui travaille dur comme tu aimes ça!"
-Oui, oui, Isabelle (c'est comme ça que je l'appelle), vous me prenez, vous vous êtes battue pour m'avoir suite à la mort de mes défunts parents, et vous me jeter dans une Académie? Qu'il y ait un club de natation ou pas, peut m'importe! J'étais censée avoir des cours à domicile, mes parents et vous-même me l'avez promis.. Certes, c'est peut être une école stricte et digne du nom, mais je ne veux pas me retrouver avec des garçons.
C'est ça qui m'embêtait le plus ; les garçons. Bien vite, Isabelle me posa une main sur mon épaule ; "C'est une école pour fille."
J'ai dû faire une tête bizard, un sourire jusqu'au yeux.. Mais d'un coup je recroisa les bras.
-Abandonnez-moi, oui, c'est ça.
Isabelle me tira une drôle de tête. Oui, oh non, j'ai réussi à la décevoir. J'aurai pu être bien plus énervée que ça, heuresement, j'ai gardé mon sang-froid. Mais j'étais vraiment déçue! Je pensais recevoir des cours à domicile pour surdoué chez moi, Isabelle me l'avait promis ; elle a hérité de la richesse de mes parents.. enfin, j'en ai hérité, mais je l'ai confié à ma nounou.. J'étais habillée avec un t-shirt blanc sous un pull sans manches rouges, et une petite cravate assorties aux deux couleurs. Ma jupe, rouge foncée, était courte. J'avais un collant blanc, et des petites chaussures brunes. Ennuyée dans la voiture, ne voulant plus parler à Isabelle, je mis mes lunettes et lu un livre. Soudain, le chauffeur avertis (oui, c'était mon propre chauffeur qui m'a conduit jusqu'ici..) : Nous sommes arrivés à destination, mademoiselle Gabriels. Il se gara, et sortis de la voiture pour m'aider à descendre mes bagages alors que j'étais déjà partie plus loin, les transportant. Il m'appelait au loin "Mademoiselle.. mademoiselle Gabriels!", je me retournai et lui fit un grand sourire ; "Tout va bien, je ne peux me permettre de vous prendre comme mon serviteur, vous êtes déjà mon chauffeur, et vous en êtes un excellent! Au revoir!" Je m'adressait à mon chauffeur, pas à Isabelle.. qui était restée dans la voiture.. Voilà, j'ai coupé les liens entre moi-même et mon habitat durant un moment, je ne sais guère quand je reviendrai. J'ai coupé aussi les liens avec nounou Isabelle.. mais je ne m'en souciait plus trop à présent, je ne l'ai jamais vraiment beaucoup aimée.. Arrivée devant mon batîment, j'étais contente, je m'y attendais, à un établissement comme ça. C'est un dortoir mixé avec l'école? Ou serait-ce juste mon dortoir? Il est énorme! Je ne me doute de rien, finalement, je suis assez contente d'être ici, sans garçon, rien que des filles. C'est peut-être le moment pour découvrir ma vraie âme-soeur, voir si j'aime vraiment les filles.. Il doit y avoir des grandes filles matures, ça me plaît ce genre de filles.. Je commençai donc à rêver d'une petite amie, ne sâchant même pas si j'étais homosexuelle.. Ah mais.. je me remis sur pieds.. et j'y pensai.. je pensai à ce petit problème..

-Où suis-je? Que dois-je faire? Par où entrer? Où est ma chambre? Devrais-je la partager avec quelqu'un?

Je cherchai après un "accueil" en déanbulant dans le dortoir, dans les couloirs et à l'extérieur. Je suis mal foutue, dis-donc.. Je retournai dehors chercher après quelqu'un, mais personne.. je m'assoupis et m'assis sur mes bagages.. Je commençai à siffloter quelques airs de 1940, puis me suis carrément endormie sur mes valises.