Avant de vous parler à proprement dit d'elle, il me semble normale d'aborder la rencontre de ses parents, car sans cette rencontre, elle ne serait bien évidemment pas ici aujourd'hui.
Son père était un cadre japonais bien trop occupé par son boulot pour perdre son temps et avoir une famille. Il voyageait de pays en pays pour signer des partenariats avec l'entreprise pour laquelle il travaillait avec tant d'énergie et tout aurait continué comme ça jusqu'à la fin de ses jours si il n'avait pas rencontré Kimberley.
Kimberley, elle avait tout pour elle, la beauté, l'intelligence et une aura scintillante comme jamais Koichi n'en avait vu de sa jeune vie. Elle travaillait comme serveuse dans un snack de renom interplanétaire. Koichi, était tombé sous le charme et fit du gringe à la jeune demoiselle qui céda sous ses avances.
Un amour passionnel entre ces deux jeunes gens qui dura le temps que le jeune Koichi ne doivent rentrer au Japon. Il aimait plus que tout au monde Kimberley et la demanda en mariage espérant ainsi la faire venir au Japon afin qu'elle s'installe avec lui. Kimberley, consciente du fait qu'il n'avait ni la même culture, ni le même niveau social refusa brisant ainsi le cœur de Koichi.
Il rentra donc le cœur déchiré en ignorant que son amour pour Kimberley allait lui donner une fille. Kimberley donna naissance à une magnifique petite fille à qui elle donna un prénom japonais afin de se rappeler de l'amour qu'elle avait éprouvé pour Koichi.
Les années passèrent, Koichi avait fini par épouser une japonaise de bonne famille que son père lui avait fait rencontré et avait eu deux garçons avec cette dernière. Ignorant toujours qu'il était papa d'une petite Yozora aussi têtue et ambitieuse que lui.
Kimberley était une maman très douce et très attentionnée. Elle aimait Yozora de tout son être et travaillait très dure pour pouvoir lui offrir une vie décente allant jusqu'à cumuler 2 boulots pour ne dormir que 4 heures par jours. La jeune fillette n'en tenait pas rigueur à sa mère, elle avait compris depuis bien longtemps qu'il ne fallait pas compter sur ce père absent pour les aider. C'était une petite rusée qui savait se débrouiller toute seule pour se rendre à l'école, faire son repas du soir et préparer celui de sa maman. Yozora était donc complètement indépendante avant d'avoir atteint 10 ans. Ce n'était pas rose tous les jours, mais la mère et la fille avaient trouvé leur équilibre dans cette vie. Rien ne semblait entacher à leur bonheur d'être ensemble jusqu'à ce que l'état de santé de Kimberley ne se dégrade.
La page de leur happy life se déchira le jour où le diagnostic d'une tumeur inopérable tomba. Ce fut encore plus douloureux qu'un clou enfoncé dans la chaire. Yozora savait pertinemment ce que cela signifiait et arrêta toutes les activités extrascolaires et les sorties avec ses amies afin de s'occuper de sa mère pour la soulager de tous travail dans la maison. Yozora n'eut bientôt plus le choix et arrêta les cours pour trouver du travail et ainsi payer les nombreux séjours à l'hôpital de sa mère. Hélas, comme prédit par les médecins, son état empira et bientôt elle fut au bord.
Yozora retint très difficilement ses larmes de tristesse, mais elle se devait d'être forte pour que sa mère garde comme dernière image sa fille souriante et aimante. Kimberley lui révéla donc la vérité sur sa naissance et lui indiqua où elle allait pouvoir contacter son père, elle avait gardé des lettres d'amour qu'il lui avait envoyé du Japon et auxquelles elle n'avait jamais répondu. La dernière phrase qu'elle eut pour sa fille fut "je suis désolée de t'avoir menti, vit longtemps et soit heureuse ma chérie…je t'aime!"
Yozora devint depuis ce jour comme absente, sa souffrance fut telle qu'elle refusa de parler à qui que ce soit et chercha par tous les moyens de rencontrer son père. Elle téléphona en PCV au japon et tomba par malchance sur des gens qui ne comprenait pas un mot de ce qu'elle disait. La jeune fille n'avait plus le choix, il fallait quelle se rende là-bas et qu'elle parle à son père directement. Elle vendit donc tous les objets appartenant à sa mère ainsi que les siens, ne gardant que le strict minimum et ne vivant que de boîtes de conserves froides, dans un appartement complètement vide tout en cumulant comme sa mère l'avait fait pour elle.
Après quelques mois de dur labeur, elle réussit à acheter un billet d'allée pour le Japon. Elle n'avait plus rien d'autre à part ce billet. Yozora erra pendant deux jours pour trouver l'adresse indiquée par les lettres et finit par sonner en pleine nuit à la porte d'une maison. Les yeux cernés, les joues creuses de son régime pauvre en calories. Ce fut Koïchi qui ouvrit en yukata avait un air surpris de trouver une jeune fille à sa porte, il lui parla en japonais. "Koichi? C'est vous?" Demanda Yozora, elle n'en revenait pas de se retrouver en face de son père.
Koichi fut bouche bée, il ne comprenait pas comment cette étrange jeune fille connaissait son prénom, mais celle-ci lui expliqua bien vite la raison de sa venue ici. "Je suis la fille de Kimberley…votre fille!" Koichi eut les larmes aux yeux et un sourire aux lèvres, il parcouru la joue de sa fille avec ses mains "Je rêve? Entre! Entre! Chérie?! Viens vite!" Appela-t-il réveillant ainsi son épouse.
Yozora fut nourrie plus qu'elle ne pouvait en avaler et Koichi lui parla longuement de sa mère jusqu'à la question fatidique "que devient-elle? Elle va bien?" Le regard de Yozora s'assombrit comme elle répondit "maman est décédée il y a 9 mois! Je…je n'ai plus que vous comme famille! J'ai tout vendu pour venir ici! Ne m'abandonnez pas!" Supplia-t-elle.
Koichi fut très bouleversé par l'histoire de cette jeune fille, elle avait tout laissé derrière elle pour le rencontré et par-dessus-tout, elle était sa fille à lui et celle de son plus grand amour. Un amour qu'il avait dû oublier en se mariant, mais auquel il pensait tous les jours de son existence.
Koichi en parla avec sa femme lui racontant la vérité et contre toute attente, celle-ci comprit et se montra très tendre avec Yozora en la prenant sous son aile comme une seconde mère. Koichi passa beaucoup de temps avec sa fille pour lui apprendre la langue et surtout la préparer aux études. Il avait beaucoup évolué dans son travail et était devenu directeur de sa propre entreprise, il pouvait donc aisément se permettre de lui payer le meilleur et de la gâter un petit peu. Yozora avait à présent deux petits frères qui ne cessaient de se disputer pour savoir lequel avait droit de s'asseoir à ses côtés pendant les repas du soir.
Une nouvelle famille, un père présent, Yozora était heureuse, mais il lui manquait quelque chose. Elle était très reconnaissante que cette famille lui ait fait une place et jamais elle n'oserait leur dire qu'elle n'était pas heureuse. La jeune fille avait cette impression de ne pas avoir sa place dans cette famille, elle était étrangère comme un cheveu dans la soupe. Elle avait intégré une école privée de haute renommée, mais ne parvenait pas à se faire des amis et des amies.
Yozora était considérée comme une délinquante, sans qu'elle ait fait quoi que ce soit pour. Les étudiants racontaient des rumeurs toutes plus folles les unes que les autres à son sujet et bientôt les membres de sa classe commencèrent à la persécuter. C'est dans une grande détresse qu'elle supplia son père de la changer d'établissement le mettant face à un ultimatum, soit il acceptait, soit elle se suicidait. Koichi ne prit pas de temps pour réagir et le lendemain même, la jeune fille était inscrite à Spica et passait avec brio les examens d'entrées.

Yozora est un peu plus grande que la moyenne des japonaises de son âge, sans doute grâce à la moitié de son sang occidentale. Elle porte une chevelure à la texture fine et au toucher soyeux de couleur brune. La plupart du temps, ses cheveux dansent avec légèreté aux grés des caprices du vent.
Ses yeux en amande et flanqué de grands cils noirs sont de couleurs vert émeraude. Elle a le teint plus pâle que les japonaises pures souches. Néanmoins, si son teint est pâle, sa peau est aussi douce que celui d'une pèche et a une odeur sucrée et fleurie à cause du gel douche qu'elle utilise.
Yozora possède une poitrine de grosseur moyenne, assez développée pour qu'une main de fille puisse recouvrir l'un de ses seins. Elle possède une taille fine et si l'on y regarde bien, on peut encore voir ses côtes par moment. Ses bras et ses jambes sont graciles. En sommes, il n'y a rien qui ne soit pas irrécupérable chez cette fille. Par contre, si vous le lui demander, elle vous affirmera qu'elle se trouve trop grande, qu'elle possède des genoux qui rentrent un peu trop à son goût et qui lui donnent un air de canard boiteux, sans oublier que ses doigts sont d'après elle trop boudinés.
J'avais oublié de vous dire qu'elle possède un grain de beauté jusqu'à quelques millimètres de son nombril et qu'elle en est assez complexée.

Yozora de par son expérience traumatisante de la vie a acquis un caractère très solitaire. Elle parle peu et ne répond que lorsqu'on qui pose certaine question. Si vous attendez qu'elle vous tape la conversation pendant une heure, vous attendrez longtemps. J'irais même jusqu'à dire qu'elle a peur des autres personnes depuis qu'elle a été victime d'intimidation, elle ne regarde jamais personne en face et s'enfoui dès que l'occasion lui en est donnée.
Elle arbore toujours un air détaché et je m'en foutiste ce qui a contribué dans sa précédente école à en faire une délinquante. Alors qu'au fond, elle est très sensible à ce qui se passe autour d'elle et possède un grand sens de la justice. Elle déteste qu'on s'en prenne au faible, très probablement parce qu'elle-même a été victime de moqueries.
Yozora est une jeune fille très intelligente, par exemple sa mémoire est très développée et si vous lui dites quelques chose d'important, six mois plus tard, elle est parfaitement capable de vous le ressortir tel quel jusque dans les mots employés par vous-même.
Elle n'a plus confiance en elle et a tendance à se complexer pour un rien. Cependant, ce qui l'énerve le plus et la fait alors devenir une véritable furie c'est les caprices. Elle déteste par-dessus-tous les filles qui obtienne ce qu'elles veulent sans jamais lever le petit doigt. Je tiens donc à vous prévenir que si ses colère sont très rares, elles n'en restent pas moins dévastatrice. Yozora retient tellement longtemps tous ce qui lui fait mal, que lorsque la soupape de sécurité lâche, c'est pire que la bombe d'Hiroshima et elle s'en prend à quiconque se trouve sur son chemin en employant des termes qu'on ne lui aurait jamais cru capable d'employer jusque-là.